Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 12:09

Bonne nouvelle ! La France n'attendra pas 2014, déclarée année Européenne de lutte contre le gaspillage alimentaire, pour afficher l'objectif ambitieux de réduction de moitié le gaspillage alimentaire d'ici 2025. 

Guillaume-Garot.jpg

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche (21.10.2012), Guillaume Garot (photo), ministre délégué chargé de l'agroalimentaire propose un pacte national contre le gaspillage alimentaire. Cette annonce intervient 4 jours après la diffusion sur Canal+ du documentaire Global Gâchis.


Etat des lieux

A la maison chaque Français jette entre 20 et 30 kilos de nourriture à la poubelle par an, dont 7 kilos d'aliments encore emballés1. Ce gaspillage représente environ 400€ pour une famille de 4 personnes, une somme importante à l'heure où l'on cherche à améliorer le pouvoir d'achat.

Mais les yaourts périmés et restes de pâtes ne sont qu'une des facettes du gaspillage : des champs aux usines de transformation, dans les supermarchés ou à la cantine, chaque étape de la vie d'un produit alimentaire génère énormément de gaspillage. Au total, ce seraient en France 7.120 millions de tonnes de nourriture de déchets alimentaires qui partent à la poubelle, alors que 3,3 millions de personnes ont recours à l'aide alimentaire.

Producteurs, distributeurs, restaurateurs, consommateurs : tous acteurs du changement

Parce que le gaspillage se fait à chaque stade de la chaîne alimentaire, les solutions à apporter sont multiples. 

Sensibiliser. Un site internet dédié au gaspillage alimentaire pour mettre l'information à disposition et une campagne de communication impactante "Manger c'est bien, jeter ça craint" pour éveiller les conscience. Trop souvent le gaspillage alimentaire est considéré comme normal et les études montrent qu'il est largement sous-évalué.

Manger-c-est-bien--jeter-ca-craint---visuel-cerises.jpg Manger c'est bien, jeter ça craint - visuel oeuf boeuf

Distribuer ce qui ne peut être vendu : cela semble évident et pourtant trop peu de denrées alimentaires sont distribuées aux associations de solidarité. Le ministre affirme sa volonté de mettre en relation commerçants et associations. 

Vendre et acheter plus juste : les consommateurs peuvent mieux planifier leurs achats, et les distributeurs doivent faire évoluer leurs pratiques destinées à bourrer les chariots et les placards, avec des produits qui se périment. 

Réduire le gâchis en cantines : des opérations pilote en collège et en cantine d'entreprise doivent permettre d'identifier des bonnes pratiques.

Inspiration britannique ?

L'initiative du ministre n'est pas une révolution. De nombreuses actions ont été mises en oeuvre pour lutter contre ce fléau. La nouveauté pour moi réside dans la démarche très volontariste de fédérer tous les acteurs et de donner de la visibilité à ce problème avec une campagne de communication grand public. Les Anglais ont depuis plusieurs années leur campagne "Love food, hate waste" (que l'on pourrait traduire par Oui à la nourriture, Non au gâchis) qui se décline comme dans le projet français, à tous les niveaux du cycle de vie d'un aliment. Espérons que la campagne "Manger c'est bien, jeter ça craint" rencontrera le même succès.

Aller plus loin : 

- le site du ministère alimentation.gouv.fr 

- l'interview de Guillaume Garot dans le JDD du 21.10.2012

- le site anglais Love food. Hate waste

- le site de Canal+ sur le documentaire Global Gâchis

- le site de l'ADEME rubrique Stop au Gaspillage Alimentaire

Sources : 

1-ADEME

Partager cet article
Repost0
27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 10:53

Gaspillage alimentaire : plantons le décor

Le gaspillage alimentaire est un phénomène mondial de très grande ampleur. Selon les études, on estime qu'entre 30%(1) et 50%(2) de la nourriture produite au niveau mondial est jetée, soit 1,3milliards de tonnes par an, alors que dans le même temps 1 milliard d'hommes souffrent de la faim.

L'Europe des 27 n'est pas épargnée par ce constat choquant : 89 millions de tonnes sont gaspillées chaque année, soit 179 kg/Habitant/an(3), répartis entre les foyers (42%), les industries agro-alimentaires (39%), la restauration hors domicile (14%) et la distribution (5%).

Ce gâchis a un coût économique (500€/parsonne/an dans les pays Occidentaux), environnemental (eau, gaz à effets de serre, utilisation de ressources, usure des sols, utilisation d'engrais et de pesticides...) et social : difficile de tolérer les tonnes de nourriture qui partent à la poubelle quand, même au Nord, des millions de personnes sont mal nourries.

GreenCook : pour quoi faire ?

Logo_GreenCook.jpgGreenCook est un programme innovant dont l'objectif est de réduire le gaspillage alimentaire, en menant des expérimentations et des recherches sur une zone géographique élargie en Europe du Nord Ouest (France, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni et Irlande). 

Il a été lancé en novembre 2010 et un bilan à mi-parcours a été présenté le 20 juin à Paris, à l'occasion des 1ères rencontres européennes de la prévention des déchets organisées par l'ADEME

Lutter contre le gapsillage : 4 axes de travail 

Lutter contre le gaspillage alimentaire implique d’articuler travail sur les comportements des consommateurs et optimisation de l’offre alimentaire. A ces fins, le partenariat GreenCook a identifié 4 axes de travail , correspondant à 4 lieux emblématiques de consommation, eux-mêmes reliés à 4 groupes d’acteurs-clés :

- à la maison, dans la cuisine : ménages et publics précarisés, collectivités gestionnaires de déchets ; 
- au restaurant, à la cantine de l’entreprise : professionnels de la restauration ; 
- à la cantine de l’école : enseignants et élèves (pédagogie) ; cuisiniers (gestion) ; 
- au supermarché : producteurs, distributeurs ; banques alimentaires.

Les objectifs du programme GreenCook

Le programme vise 4 objectifs

- Comprendre : où se font les pertes de nourriture, par quels acteurs, comment les éviter, tels sont les enjeux du premier volet du programme. Les experts veulent réunir des des preuves et des statistiques, développer des méthodes et des outils qui seront mis à disposition des particuliers, des professionnels de l’alimentation en dehors de la maison, des fabricants...pour lutter contre le gaspillage alimentaire

- Montrer l'exemple : identifier des bonnes pratiques, monter des projets pilote et tester leurs résultats. Il s'agit de tester des approches innovantes et des activités de lobbying pour valider les actions les plus efficaces et duplicables

- Mobiliser : inciter tous les acteurs à adopter les bonnes pratiques, à les diffuser, tel est l'enjeu de ce troisième volet. Un travail en réseau entre professionnels, collectivités, citoyens, associations...est indispensable à l'amplification des actions de lutte contre le gaspillage alimentaire. L'ensemble de ces actions sont coordonnées et animées par GreenCook.

 - Encourager : il s'agit enfin d'évaluer les résultats pour déterminer les stratégies de réduction du gaspillage alimentaire les plus efficaces, et récompenser les bonnes pratiques des professionnels et des ménages

Un partenariat multi-sectoriel et multi-pays inédit

Pour mener à bien cet ambitieux programme, 12 partenaires issus de 5 pays se sont rassemblés : collectivités, industriels, distributeurs, instituts de recherche, restaurateurs et Espace Environnement, organisme indépendant chargé de l'animation du programme GreenCook.

Des exemples d'action

Cantine Opération familles témoin, actions de communication dans les supermarchés, développement d'outils pédagogiques par des enfants, partenariat avec des banques alimentaires pour distribuer les denrées excédentaires des supermarchés, opérations "anti-gaspi" dans les cantines scolaires...les projets visant a faire prendre conscience du gapsillage et apporter des solutions concrètes et adaptées sont légion. 

En France, par exemple, le Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais qui a mis en place des projets pilotes au sein de 10 lycées.

Pour en savoir plus sur GreenCook

Le site GreenCook

La page facebook GreenCook

Twitter : @GreenCook_org

Sources

(1) Food and Agriculture Organization (FAO), 2011

(2) Institut Mondial de l'Eau, Stockholm, 2008

(3) Commission Européenne, 2010. Etude sur les 27 pays de l'UE.

Partager cet article
Repost0
21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 15:44

Gaspillage_Alimentaire_Cantine.jpg"Un tiers des aliments préparés en restauration scolaire, en moyenne, termine à la poubelle ", rappelle Anne Didier-Pétremant, fondatrice en 2006 de l'association « De mon assiette à notre planète ».

Pour réduire le gaspillage dans les cantines, celle-ci a opté pour une pédagogie active, de façon à rendre les enfants acteurs de leur alimentation. Chaque année, dans les écoles volontaires, une ou deux journées appelées « Tri et Mesure » sont organisées, tout le programme étant alors centré sur l'alimentation. Du matériel pédagogique est fourni aux enseignants sur la nutrition, sur les famines, sur les déchets, les enjeux environnementaux de l'agriculture. Ensuite, les enfants passent aux travaux pratiques lors du repas. Les aliments non consommés, dans l'assiette ou dans les cuisines, sont triés, mis dans des sacs, puis pesés par les élèves. Un reportage photo est également réalisé, de même qu'une enquête sur les raisons du gaspillage.

La démarche permet aux enfants de visualiser les résultats et de prendre conscience de l'importance des quantités jetées. « Une fois que les élèves sont sensibilisés, ils font bien plus attention, souligne Anne Didier-Pétremant. Quand les cuisiniers et les enfants se mettent à réfléchir et trouvent des solutions ensemble, on a gagné ! »

La vidéo "Emission de Solutions" du 20 avril 2012

Le site de l'association : www.assiette-planete.fr

Crédit photo : "De mon assiette à notre planète"


Partager cet article
Repost0
13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 09:27

L’école est un va-et-vient incessant de nourriture : le 10h, les repas et la collation de 4h, que d’aliments avalés ou jetés à la poubelle. On estime que le gaspillage alimentaire dans les écoles correspond à 6 kg/élève/an. Pour sensibiliser les élèves à cette problématique, l’école Notre-Dame des Champs à Bruxelles a organisé une pesée de ses poubelles pour comprendre les habitudes des élèves et mettre en place un Plan d’actions pour lutter contre le gaspillage alimentaire à l’école.
L’alimentation est aussi responsable d’émissions de CO2 et changer nos comportements alimentaires permet de réduire notre empreinte écologique. L’Institut des Dames de Marie a bien compris l’enjeu et se propose d’organiser une journée végétarienne par semaine à la cantine de leur école. Si les résultats sont encourageants, cette journée pourra être installée à long terme.

Deux opérations à découvrir en images.

Partager cet article
Repost0
8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 16:27

"La vérité sort de la bouche des enfants". Voilà ce qui a dû motiver la création de l'Opération L'école agit, qui a permis aux enfants de s'exprimer,d'enquêter et surtout de proposer des actions sur les sujets liés au développement durable qui les préoccupent.

Le projet dune classe de CM1 de l'école Eblé de Paris a été retenu pour l'année scolaire 2007-2008 dans le cadre de cette opération. Dans cette vidéo les enfants témoignent, s'indignent et s'interrogent sur l'énorme gâchis dont ils sont témoins à la cantine. Un constat qui n'a malheureusement pas évolué depuis. Selon l'ADEME, 134g de nourriture sont jetés à la fin de chaque repas en milieu scolaire. 

 

 


Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Bewo.fr : tout sur le compostage en milieu urbain et le gaspillage alimentaire
  • : Blog sur le compostage en milieu urbain et le gaspillage alimentaire. Réduire ses déchets, c'est possible grâce au lombricompostage et au compostage en établissement (cantine scolaire, restauration d'entreprise, maisons de retraite, crèches...)
  • Contact

Recherche

Archives

Liens